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Chroniques de société

La rentrée

Par Françoise FAUVEL

C’est curieux comme le temps de l’école continue d’impacter notre vie quotidienne.

Ce mois de septembre, même si nous ne retournons plus « sur les bancs de l’école », reste celui de la « rentrée » : le mot surgit sur les panneaux publicitaires, sur les écrans, voyage sur les ondes…

En septembre, on renouvelle les inscriptions, on retrouve ses activités culturelles et sportives, parfois on en cherche de nouvelles, et dans l’élan de l’été finissant, il arrive même parfois que l’on prenne de grandes résolutions : « Cette année, je me remets à la gym, à la natation, au yoga… »

En septembre, l’éducation nationale publie ses programmes et les grandes lignes de la politique éducative. Actuellement, parmi les orientations évoquées, une place est de nouveau réservée à la prise en compte des CPS :
« Les compétences psychosociales (CPS) désignent les aptitudes qu’une personne mobilise pour faire face aux exigences de la vie quotidienne et prendre part opportunément à la vie sociale. Ces compétences (telles que l’empathie, la régulation de ses émotions, la capacité d’adaptation ou à communiquer efficacement…) ont pour objectifs d’améliorer les relations à soi, aux autres et aux apprentissages et entrent donc particulièrement en résonance avec le cadre scolaire. De nombreux travaux scientifiques établissent qu’elles sont un facteur-clef de la santé, du bien-être et de la réussite éducative et sociale. » (Site Eduscol, mise à jour Juin 2024)

Il est vrai qu’après toutes ces semaines passées au cœur du cercle familial, des cercles amicaux, beaucoup de jeunes redoutent le retour dans la grande foule, plus ou moins anonyme, de l’école, a fortiori du collège ou du lycée. L’inquiétude, l’insécurité peut les rendre fébriles, repliés sur eux-mêmes ou à l’inverse : agressifs.

L’autre que je ne connais pas, peut- être perçu comme une menace…

Que l’institution scolaire ait pris conscience de l’importance des CPS dans le l’épanouissement et la réussite des enfants a de quoi réjouir tous ceux et celles qui, formés par le RYE, œuvrent pour la diffusion du yoga à l’école.

En effet, quand en 1978, Micheline Flak et Jacques de Coulon fondent cet institut de recherche sur le yoga dans l’éducation, ils proposent « Une réponse originale et positive à un vrai problème : la santé physique et mentale des générations montantes. » (Extrait de l’introduction à la réédition 2016 du « Manuel du yoga à l’école, des enfants qui réussissent »)

Car en utilisant les méthodes simples et claires du yoga, dans le respect de la laïcité et du développement de l’enfant, on peut fournir aux éducateurs et aux jeunes des techniques pour « Maîtriser leurs instincts et apprendre à mieux développer leurs facultés cognitives telles que mémorisation et concentration. Sans oublier l’attention à l’autre. » (Extrait de la préface du « Manuel du yoga à l’école, des enfants qui réussissent » réédition 2016)

Quant aux contenus des formations RYE : « Accueillir et vivre ensemble », « Redonner au corps sa place dans les apprentissages », « Aider les jeunes à réguler leurs émotions »…, il suffit d’en lire les titres pour constater qu’ils répondent assez justement aux attentes des éducateurs, au sens large du terme.

Alors, espérons que de plus en plus d’adultes viendront se former au RYE et que de plus en plus d’enfants et d’adolescents pourront, cette année encore, faire du yoga à l’école ou dans le cadre d’un atelier.

Bonne rentrée !

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