Chaque rentrée voit resurgir tout un tas de rituels scolaires, parmi lesquels l’appel tient une bonne place (sans parler des fiches et divers documents à compléter !).
L’appel se répète ensuite quotidiennement, et plusieurs fois par jour au collège, révélant au fil du temps toute une palette d’humeurs : de la légèreté à la lassitude, de la rigueur à la nonchalance…
Dans le film « le RYE, la rencontre du yoga et du monde de l’éducation » (2014) visible en cliquant ici, Philippe Filliot évoque un important changement dans sa façon de faire l’appel des élèves, suscité par la pratique du yoga : la respiration. Un professeur qui respire donne de la solennité à ce moment banal, administratif, et le plus souvent ennuyeux ; ce changement d’attitude du professeur peut permettre une véritable prise de conscience de la présence de chacun.
Voici une pratique courte adaptée aux enfants de 6 à 11 ans.
- Pour tous : valoriser la présence de chacun
- Pour l’adulte : mémoriser les prénoms des élèves
- Pour les jeunes : porter attention aux autres élèves du groupe, mémoriser les prénoms
Le matériel est prêt à être utilisé sur la table, sans objet superflu ; ici une feuille, et des feutres de couleurs. L’attitude corporelle de l’adulte est importante, le dos droit ainsi qu’il le propose aux élèves, un débit de voix tranquille, une voix posée pour donner les consignes, le volume peu élevé.
Bien assis le dos droit, chaque enfant inspire et en expirant écrit son prénom sur la feuille qui est devant lui avec un feutre de la couleur de son choix, tout en le prononçant à voix basse ; plusieurs fois si le prénom est long.
Chaque enfant vient ensuite inscrire son prénom au tableau en silence et le lit à voix haute à toute la classe. Si la classe est nombreuse, faire venir les enfants par petits groupes, ils écrivent ensemble, lisent l’un après l’autre à haute voix.
De retour à leur place, tous les enfants passent un court moment à relire mentalement les prénoms inscrits au tableau en s’efforçant de se souvenir de la voix de l’élève lui-même.
Chaque enfant retrace mentalement son propre prénom en silence et les yeux fermés.
L’image mentale favorise la mémorisation et conduit à l’intériorisation par le processus appelé « retrait des sens ». Les sensations procurées par l’écriture, la prononciation, la lecture du prénom, donnent des indications qui sont ensuite intériorisées par l’évocation mentale ou souvenir des sensations procurées.
Dictée des prénoms
Poésie : création d’acrostiches à partir des lettres des prénoms
6 à 11 ans
En classe
Une feuille et des feutres de couleurs